Écrit par : Isaac Lamoureux
5 octobre 2022
Mots-clés : Économie, Vie communautaire
La douceur de vivre est l’un des atouts de cette belle région située au nord d’Edmonton. Alors qu’elle abrite une population majoritairement franco-albertaine, celle-ci bénéficie de logements à très bas coût contrairement à ceux disponibles dans les grands centres urbains plus au sud. Toutefois, le bonheur des uns peut parfois causer certaines difficultés à d’autres qui voudraient s’installer.
Isaac Lamoureux
IJL – Réseau.Presse – Le Franco
Composée de villes et de villages comme Girouxville, Falher, Donnelly et McLennan, la région qui regroupait 2023 âmes en 2016 a perdu près de 16% de sa population en 2021. Grâce à cette faible population, «les prix des maisons dans la région sont très bas», dit Cherie Schulz, agente d’immeuble et responsable de site pour Heart River Housing (programme de logement à faible revenu).
«Les prix des maisons dans la région sont très bas.» Cherie Schulz
En ce qui concerne les loyers, le plus bas proposé par Heart River Housing est de 120$ par mois. Bien sûr, cela dépend du nombre de chambres à coucher, mais le prix plafond pour un duplex de trois chambres est de 1150$ par mois. Elle ajoute «qu’aucune des maisons ne vaut beaucoup plus de 100 000$».
Avec ses deux chapeaux, Cherie Schulz gère plus de 300 logements. Cent soixante-dix se trouvent dans le secteur privé et le reste est géré en collaboration avec Heart River Housing. Ces logements vont de la garçonnière (studio) à la maison de cinq chambres. Elle évoque aussi les prix du marché privé qui sont également bas comparés à ceux des grandes villes.
Un appartement d’une chambre coûte 685$ par mois alors qu’un appartement de deux chambres est proposé à 740$ par mois. Les maisons de cinq chambres qu’elle gère se louent 1450$ par mois. Des prix qui effectivement pourraient être très attractifs pour une population toujours plus en difficulté dans les grands centres urbains. Encore faut-il avoir un emploi dans la région.
Les logements locatifs pour une solution économique
Justine Dubrule, la journaliste de Nord-Ouest FM, ne se voit malheureusement pas vivre dans la région toute sa vie par manque d’emploi dans son domaine. Aujourd’hui, elle a un poste à plein temps, mais c’est grâce à un programme subventionné du gouvernement fédéral.
Bien qu’elle poursuive une maîtrise en études françaises à l’Université de Waterloo, elle n’a pas besoin d’être présente sur le campus durant la rédaction de celle-ci. Alors elle profite pleinement de la région tout en économisant de l’argent.
Heureuse de pouvoir louer un appartement à un coût raisonnable pendant ses études, elle pense que lorsqu’elle sera prête à acheter une maison, elle devra déménager en raison du manque de possibilités d’emploi.
Justine Dubrule : «C’est tellement moins cher ici que c’est attrayant». Crédit : Courtoisie
Un point de vue tout de même partagé par Emma Iafolla-Lafrenière alors qu’elle a été récemment nommée directrice de l’ACFA régionale de Rivière-la-Paix. Mais depuis son déménagement à Falher en septembre 2021, elle trouve de nombreux avantages à vivre dans ce bourg. Outre l’aspect économique non négligeable, elle apprécie l’esprit de solidarité qui règne dans la communauté francophone locale.
Elle est néanmoins très reconnaissante envers son amie, Élise Tanguay, qui lui a proposé une chambre en location chez elle lorsqu’elle est arrivée dans la région. Elle préfère d’ailleurs la location «à l’ancrage» d’une maison. Une situation qui lui permet de voyager. «J’aime la flexibilité de la location d’une maison. Si je veux voyager pendant une longue période, je peux partir si je le veux», s’exclame-t-elle.