Trois soldats nous parlent du jour du Souvenir
Écrit par : Isaac Lamoureux
11 novembre 2021
Mots-clés : Francophonie, Histoire
Le jour du Souvenir est un moment solennel pour toutes les personnes qui servent leur pays. Symbolique, le 11 novembre est l’occasion de rendre hommage à tous ceux et celles qui ont marqué l’histoire. Mais quel que soit le conflit, ce jour en la mémoire des victimes de la Première Guerre mondiale est un instant de recueillement essentiel pour ne jamais oublier.
IJL – Franco.Presse – Le Franco
Le père du sous-lieutenant Anabelle St-Martin était dans l’armée quand elle était jeune. «C’est lui qui m’a tout montré de ce que l’armée pouvait offrir». C’est l’une des raisons pour laquelle le Slt St-Martin s’est jointe à l’armée quelques mois après avoir atteint sa majorité. Le jour du Souvenir signifie énormément pour cette officière de la logistique engagée dans les Forces armées canadiennes depuis quatre ans. La native de Valcartier, au Québec, se souvient, «c’est grâce à lui que je comprends à quel point le jour du Souvenir est important».
Diplômée du Collège militaire royal du Canada à Kingston, en Ontario, elle s’est beaucoup plus impliquée dans le jour du Souvenir lorsqu’elle a rejoint l’armée. «Pour moi, c’est toujours un honneur de faire partie de la cérémonie. C’est un jour de mémoire pour ceux qui ont défendu notre nation et tous ceux qui ont servi», dit-elle. Elle explique combien le jour du Souvenir symbolise une reconnaissance pour les services et les sacrifices des soldats. Sous-lieutenant Anabelle St-Martin après la remise des diplômes du Collège militaire royal du Canada. Crédit : CourtoisieSous-lieutenant Anabelle St-Martin tenant son fusil d’assaut lors d’un entraînement. Crédit : Courtoisie
Cette cérémonie est aussi dans l’esprit du caporal Lucie Vachon qui y ajoute l’évocation d’une liberté essentielle à notre société. Normalement, en dehors de la pandémie, le Cpl Lucie Vachon participe à des défilés militaires, notamment dans le centre-ville d’Edmonton.
La femme de 36 ans, domiciliée à Morinville, a participé à un déploiement en Lettonie dans le cadre d’un programme de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en 2019. À l’étranger, il y avait aussi des célébrations. Cela «n’inclut pas juste les Canadiens, mais toutes les nations qui étaient avec nous», dit-elle. Elle ajoute qu’en déploiement, le jour du Souvenir a une signification encore plus grande. «On perd des confrères et des consœurs, donc c’est quelque chose qui nous touche plus personnellement.»
Si le jour du Souvenir est évident pour les militaires, le caporal Alexandre Garon, spécialiste de l’intelligence des signaux, se souvient de l’époque où il était un civil. «C’est différent quand on porte le drapeau sur notre épaule, ça l’apporte une autre perspective. Ça donne un sentiment d’appartenance qui est beaucoup plus proche que quand j’étais un civil.»
Celui qui intercepte et analyse les transmissions électroniques ainsi que protège les réseaux informatiques du gouvernement du Canada pense au jour du Souvenir. Sa perception du 11 novembre «est celle de collègues de travail que je n’avais jamais eu la chance de connaître et qui sont allés faire face aux horreurs de la guerre pour le Canada». L’homme de 37 ans, qui est dans l’armée depuis le 10 octobre 2015, insiste sur le fait de se rappeler «le sacrifice des hommes et femmes en uniforme qui se sont battus pour qu’on puisse avoir nos libertés».Un portrait du caporal Alexandre Garon sur lequel on le voit arborant le coquelicot. Crédit : CourtoisiePeinture étalée sur le visage du caporal Alexandre Garon en exercice. Crédit : Courtoisie
À lire aussi : Du Musée des régiments au Musée militaire
Un coquelicot pour ne pas oublier
Coquelicot rouge et coquelicot blanc
Le coquelicot rouge est une plante indigène qui pousse le long de la majeure partie du front occidental de la Première Guerre mondiale. Il est devenu un symbole éloquent du souvenir, de ces victimes militaires. C’est aussi le principal emblème de la Légion royale canadienne.
Le coquelicot blanc a, quant à lui, été utilisé pour la première fois comme symbole de paix en Angleterre en 1933. Il symbolise aujourd’hui toutes les victimes civiles de la guerre.