Les écoles francophones ont besoin de dons pour leurs activités parascolaires
Écrit par : Isaac Lamoureux
18 février 2022
Mots-clés : Éducation
Alors que les écoles sont généralement financées par le gouvernement provincial, elles doivent parfois chercher d’autres sources de financement pour offrir des activités extrascolaires. Au début de février, le Club Beaumont a remis un don de 5000 $ à l’école Quatre-Saisons pour appuyer sa programmation.
Isaac Lamoureux
IJL – Réseau.Presse – Le Franco
Au début de l’année, le Club Beaumont a envoyé des courriels et des lettres aux écoles de la ville et aux organismes communautaires. Alain Bertrand, son président, explique que «l’argent accumulé provient essentiellement des casinos». De l’argent qui doit contribuer à la francophonie locale, à sa jeunesse et à ses artistes.
Lorsque l’Association de parents pour l’éducation francophone de Beaumont (APEF) de l’école Quatre-Saisons a reçu cette lettre, elle y a répondu par la positive. En effet, celle-ci avait besoin de financement pour l’achat d’instruments de musique et de raquettes.
Puisque l’école Quatre-Saisons est une école francophone, les fonds aideront les jeunes et contribueront à ces achats. «C’est une pierre à trois coups», s’exclame Alain Bertrand.
Mélanie Ringuette, la présidente de la Société de parents de l’école Quatre-Saisons, n’a malheureusement pas pu répondre à notre demande d’entrevue avant la publication de l’article.
Enthousiaste par l’aide qu’il peut offrir, Alain Bertrand signale aussi que le Club Beaumont est toujours à la recherche de nouveaux membres. «S’il y a des gens qui sont intéressés à se joindre à nous, c’est une belle chance de contribuer à la communauté et nous serions très heureux de les rencontrer.»
Alain Bertrand se réjouit de la construction de la nouvelle école qui s’achèvera en 2024 pour une rentrée scolaire à l’automne de la même année. Il souligne toutefois que «le club a aussi donné à d’autres écoles à Beaumont, la plupart étant des écoles d’immersion».
Il insiste aussi sur le rôle du Club Beaumont qui contribue aux sociétés historique et agricole de Beaumont. «Nous sommes très impliqués dans la communauté. Nous faisons ce genre de dons assez régulièrement», confirme Alain Bertrand.
Pourquoi un tel don est-il important?
La Loi constitutionnelle de 1867 établit que l’éducation est de compétence provinciale. Son financement dépend donc en grande partie du gouvernement albertain lorsqu’il concerne les écoles. Néanmoins le gouvernement fédéral fait lui aussi sa part.
La Fédération des conseils scolaires francophones de l’Alberta (FCSFA) fournit au ministère de l’Éducation la répartition proposée du financement fédéral de l’entente Canada-Alberta pour les projets d’enseignement dans la langue de la minorité et le financement des quatre autorités francophones (Conseil scolaire du Nord-Ouest, Conseil scolaire Centre-Nord, Conseil scolaire Centre-Est et Conseil scolaire FrancoSud).
Toutefois, les parents s’organisent souvent en société de parents pour appuyer des activités parascolaires ou du matériel supplémentaire. «Les écoles du CSCN ne font généralement pas directement de collectes de dons. Elles sont faites par les sociétés de parents des écoles», confirme Laura Devaney, la directrice des affaires corporatives au CSCN.
Il y a de nombreuses options pour des campagnes de financement auxquelles ces sociétés font appel. «Chaque société de parents choisit sa propre approche pour recueillir des dons», dit Laura Devaney, tout en ajoutant que ceux-ci «seront toujours les bienvenus».
Elle évoque aussi le fait que le CSCN revendique depuis plusieurs années des changements à la formule de financement du ministère de l’Éducation pour répondre aux besoins des écoles francophones. Un travail de longue haleine qui se poursuit encore aujourd’hui.
Les Chevaliers de Colomb francophone de Beaumont deviennent le Club de Beaumont
Jusqu’en 2017, il y avait, à Beaumont, un chapitre francophone des Chevaliers de Colomb. Cette confrérie est un mouvement catholique de bienfaisance qui regroupe quelque deux millions de membres à travers le monde.
Puisque l’archevêché a interdit l’utilisation des revenus de casinos par les organismes affiliés aux églises catholiques, plusieurs groupes ont créé de nouveaux organismes qui leur permettent de contribuer à leur communauté grâce au financement découlant de leur participation bénévole à un casino.
C’est aussi pour cette raison que le Club Beaumont a été créé. Après la dissolution du Conseil Lapointe de Beaumont (Chevaliers de Colomb), il a été décidé que ce Club continuerait ses activités. Depuis, il alloue du financement pour appuyer la francophonie de Beaumont ainsi que les activités jeunesse et artistiques de la région.